Apocalypse de St Jean, XXI, 2

Publié le par lepontdusalut

Apocalypse de Jean, XXI, 2

 

Si Dieu le permet, je me propose de livrer par le moyen d’internet, et de mon blog en particulier, quelques éclaircissements concernant la Très Sainte Vierge Marie et l’Apocalypse de St Jean, conscient que, malheureusement, fort peu de lecteurs auront l’humilité nécessaire pour en accepter la véracité en leur Coeur. En effet, tout a été dit ou presque sur ce texte énigmatique et complexe, allant de l’incompétence à la divagation, le sens en ayant été manifestement déformé par tant de fausses interprétations et moult croyances erronées ayant eu cours jusqu’ici.

 

Bien que nectar pour l’âme, cette tâche est suffisamment lourde pour que je demande d’emblée la clémence au lecteur quant au temps qu’il me faudra pour transcrire ici quelques rares joyaux du monumental ouvrage, le livre le plus extraordinaire jamais « écrit » de main d’homme, « la Cité Mystique de Dieu ».

Conçu dans le Sein de Dieu et transmis aux hommes de la terre par la Vierge Marie elle-même à sa servante, Marie de Jésus d’Agréda au XVIIème, cette œuvre considérable retrace, entre autres merveilles, la Genèse de notre monde, la Conception de la Vierge, Epouse céleste du Très-Haut et Mère terrestre de Son Fils, sa vie sur la terre, et la vie de son Divin Fils… le tout « vu du Ciel ».

 

Comme le lecteur le comprendra dès les premières phrases, les « commentaires » explicatifs ne sont pas de moi. Pour cela, il fallait toute l’extraordinaire élévation de Marie d’Agréda, elle qui, comme jamais auparavant être humain eut un si grand privilège, mue par un abandon sans faille de sa volonté en celle du Seigneur et une acceptation surhumaine des sacrifices et des souffrances exigées, fut ointe de tant de Divines Grâces et éclairée par tant de Divines Lumières. En un mot, sur l’Echelle de la Sainteté, la « scribe » de Dieu devait être élevée aux échelons les plus hauts et aux Connaissances les plus sublimes pour mener à bien une telle tâche.

Nous reviendrons plus tard sur les circonstances de l’origine de ce livre.

  

Enfin et fort humblement, peut-être est-ce à la Providence que je dois de commencer cette entreprise par le texte ci-dessous. Car à y bien réfléchir, il y a là semble-t-il une clef essentielle, à savoir que la « Nouvelle Jérusalem Céleste », source de tant de méprises, n’est pas à proprement parler une Cité, aussi sainte soit-elle, mais un Tabernacle sacré, celui d’une Mère Immaculée et Vierge, et plus encore, comme nous le verrons, si Dieu le permet.

Cela coupe court à toutes les interprétations dont le démon se repait après les avoir inoculées sous la forme de maintes doctrines fallacieuses, semant troubles, confusions et disputes, autant de pierres cimentant le fragile édifice des doctrines sataniques du nouvel âge, édifice qui ne saurait résister indéfiniment au Souffle irrésistible de la Vérité.

 

Pour la Gloire de Dieu et de son Fils Rédempteur, et pour l’Honneur de la Très Sainte Vierge Marie.    

 

Apoc. XXI, 2

 

« Et moi, Jean, je vis descendre du Ciel la Sainte Cité, la nouvelle Jérusalem, qui venait de Dieu parée comme une épouse pour son époux ».

 

C’est parce que tous les mystères commençaient et prenaient leur fondement en la bienheureuse Vierge, que l’évangéliste dit qu’il la vit sous la figure de la sainte cité de Jérusalem… Car en cette métaphore il parlait de notre auguste Reine ; et il lui fut accordé de la voir, afin qu’il comprit mieux quel trésor lui avait été recommandé et confié au pied de la Croix, et qu’il le gardât avec d’autant plus d’estime et de respect, qu’il en appréciait davantage les grandeurs. Et si personne ne pouvait dignement suppléer à la présence du Fils de la Vierge, il n’en était pas moins à propos que saint Jean, qui lui était substitué, fût particulièrement informé de la valeur de ce trésor, ainsi que le requérait la dignité dont il était honoré.

 

Les mystères que Dieu opéra en la sainte cité de Jérusalem l’ont rendue plus propre à servir de symbole à sa mère, à celle qui était le centre et l’abrégé de toutes les merveilles du Tout-Puissant, et par conséquent aussi de l’Eglise militante et de l’Eglise triomphante. Saint Jean étendit sa vue sur toutes, comme un aigle des plus nobles, Grâce au rapport et à l’analogie que ces cités mystiques de Jérusalem ont entre elles. Mais sont regard se porta surtout sur la sublime Jérusalem, la très pure Marie, qui résume en elle les Grâces, les merveilles, les privilèges et tous les dons des Eglises militante et triomphante. Tout ce qui se passe dans la Jérusalem des Israélites, et toutes les figures que renferment son histoire et ses habitants, s’appliquent à la bienheureuse Vierge Marie, la sainte cité de Dieu, d’une manière bien plus complète qu’au reste du ciel et de la terre et à toutes les simples créatures qui s’y trouvent. C‘est pour ce sujet qu’il l’appelle « Nouvelle Jérusalem », parce que tous ses dons, toutes ses grandeurs et toutes ses vertus sont nouvelles, et causent aux saints une nouvelle admiration. Nouvelle, parce qu’elle vient après tous les anciens pères, tous les patriarches et tous les prophètes, et que leurs demandes, leurs oracles et leurs promesses s’accomplissent et se renouvelèrent en elle. Nouvelle, parce qu’elle parut sans la souillure du péché, descendant de la Grâce par une voix exceptionnelle qui lui resta propre, et toujours affranchie de la loi commune du péché. Nouvelle, enfin, parce qu’elle entra dans le monde, triomphante du démon et de la faute originelle ; or c’est là certainement la chose la plus nouvelle qui se fût encore vue depuis le commencement du monde.

 

Comme ce prodige était nouveau sur la terre et ne pouvait pas venir d’elle, l’évangéliste dit qu’il descendait du Ciel. Mais, quoique le sujet de nos admirations soit descendu d’Adam dans l’ordre commun de la nature, ce ne fut pas par la voie large et ordinaire du péché, par où tous les précédents enfants de ce premier coupable avaient passé. Il y eut dans la Divine prédestination un décret spécial pour l’auguste Reine, et il s’ouvrit ensuite une nouvelle voie, par laquelle elle vint avec son très Saint Fils au monde, sans qu’aucun mortel ait eu le privilège d’y passer ni de les y suivre dans cet ordre particulier de la Grâce. Ainsi elle descendit nouvelle, du haut du Ciel de l’entendement Divin, et, tandis que les autres enfants d’Adam descendent de la nature terrestre et en sortent tout souillés, cette Reine de l’univers vient du Ciel, comme descendant seule de Dieu par l’innocence et par la Grâce ; en effet, nous disons communément qu’un personne vient de telle maison d’où elle descend. L’être naturel que la très pure Marie a reçu d’Adam disparaît presque, si on la considère comme Mère du Verbe, et en quelque sorte à côté du Père éternel, à raison de la Grâce et des privilèges auxquels Il la fit participer à cause de cette dignité. Cet être nouveau étant en elle l’être principal, celui qu’elle tient de la nature sera un accessoire pue important ; et ainsi l’évangéliste s’occupa du principal, qui descendit du Ciel, et non de l’accessoire, qui vint de la terre.

 

Il poursuit en disant qu’ « elle venait parée comme une épouse pour son époux ».

Les hommes cherchent, pour le jour des épousailles, les ornements les plus riches et les plus élégants qu’on puisse trouver pour parer et embellir l’épouse terrestre, fallut-il même emprunter les pierreries, pour que rien ne manque à la toilette que réclame son état. Or, si nous devons nécessairement reconnaître que la bienheureuse Marie fut en quelque sorte l’épouse de la très Sainte Trinité, comme elle était la Mère de la personne du Fils, et s’il est vrai que pour la disposer à ces dignités Dieu Lui-même se plut à l’orner, Lui qui est Tout-Puissant, infini, riche sans borne et sans mesure, quels ne durent pas être les ornements, les atours et les joyaux avec lesquels il embellit et para Son Epouse et Sa Mère, afin qu’elle fût digne de Lui ? En aurait-Il peut-être réservé quelqu’un dans Ses trésors ? Aurait-il refusé à Sa Mère (terrestre – moi) et à Son Epouse quelque Grâce dont la puissance de Sa main Lui permettait de l’enrichir ? L’aurait-Il laissée laide, difforme, en désordre, et couverte d’une souillure quelconque, fût-ce en un seul endroit pour quelques instants ? Serait-Il avare envers elle, Lui qui verse avec tant de profusion les trésors de Sa Divinité sur les autres âmes qui sont à son égard moins que les servantes et les esclaves de Sa maison ? Elles avouent avec le Seigneur Lui-même, que l’élue, que la parfait et unique, et que toutes les autres la doivent reconnaître, proclamer et glorifier comme l’Immaculée et la Bienheureuse entre toutes les femmes ; et, ravies d’admiration en la contemplant, elles se demandent avec un saint enthousiasme : Quelle est celle qui parait comme l’aurore, qui est belle comme la lune, brillante comme le soleil, et terrible comme une armée rangée en batailles ? C’est la très pure Marie, l’unique Epouse et la Mère du Tout-Puissant, qui est descendue sur la terre comme l’Epouse de la très Sainte Trinité, ornée et parée pour son Epoux et pour Son Fils. Elle a opéré cette descente avec tant de dons de la Divinité, que son éclat l’a rendue incomparable, plus charmante que l’aurore, plus belle que la lune, plus radieuse que le soleil, plus forte et plus puissante que toutes les légions des anges et des saints.

 

Elle est descendue ornée et enrichie pour Dieu, qui lui donna tout ce qu’Il voulut, lui voulut, lui voulut donner tout ce qu’Il put, et put lui donner tout ce qui n’était pas l’Etre de Dieu, c'est-à-dire tout ce qu’une simple créature était capable de recevoir de plus immédiat à Sa Divinité, et de plus éloigné du péché.

Cet ornement fut aussi parfait, aussi achevé qu’il pouvait l’être ; il ne l’eût pas été s’il lui avait manqué quoique ce fût ; or, quelque chose lui eût manqué, s’il avait cessé un seul instant d’être rehaussé de l’Innocence et de la Grâce. Que si les richesses et les ornements de la Grâce eussent revêtu une personne souillée du péché, ils n’eussent pas suffi pour la faire aussi belle qu’on le dit ; car on aurait beau travailler et embellir un habit richement brodé, si l’étoffe en était grossière et tachée, on y découvrirait toujours quelque vilaine marque qui le rendrait désagréable. Tout cela serait indigne de la pureté de Marie, et contraire à sa dignité de Mère et d’Epouse de Dieu ; tout cela, injurieux pour elle-même, le serait aussi pour cette Majesté infinie, qui ne l’aurait par ornée et enrichie avec l’amour d’un Epoux, ni avec la tendre prévoyance d’un Fils, si, pouvant disposer des plus beaux, des plus brillants et des plus précieux ornements, il n’avait employé que les plus vulgaires pour revêtir sa Mère, son Epouse et en même temps Lui-même.

 

Il est temps que l’intelligence humaine sorte de son assoupissement et comprenne la grandeur de notre auguste Reine ; il est temps que ceux qui se fondent sur de vaines opinions pour s’opposer à son honneur gardent le silence et cessent de vouloir la dépouiller en lui ravissant l’ornement de son Immaculée pureté à l’instant de sa Divine conception. J’atteste mille fois, sous l’empire de la Vérité et devant l’éclat de la Lumière par laquelle je vois ces mystères ineffables, que les privilèges, les grâces, les prérogatives, les faveurs et les dons de la bienheureuse Marie, en y comprenant celui de la Maternité Divine, dépendent tous, viennent tous de ce qu’elle a été immaculée, pleine de Grâce, en sa conception très pure ; de sorte que sans ce privilège tous les autres paraitraient défectueux, ou comme un superbe édifice sans fondements solides et sans proportions. Ils se rapportent tous, par un certain ordre et par un enchainement indivisible, à la pureté et l’innocence de la conception. C’est pourquoi il a été nécessaire de rappeler si souvent ce mystère dans les diverses parties de cette histoire, après les Décrets Divins relatifs à la formation de Marie et à celle de son très Saint Fils en tant qu’homme. On doit savoir que la Reine du Ciel estima si fort la parure et la beauté qu’elle avait reçues de son Fils et de son Epoux en sa très pure conception, que c’est par jalousie de cette insigne faveur qu’elle accablera de son indignation ceux qui prétendront la lui ôter ou la rabaisser par leurs disputes et par leurs objections, tandis que son très Saint Fils a voulu la montrer au monde dans un si magnifique appareil et avec tant de beauté, pour sa propre gloire et pour l’espérance et la consolation des mortels… »

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